Les origines

Mon histoire commença bien des décennies auparavant, j'étais un jeune garçon rien de plus extraordinaire que les autres,
Je jouais avec des bâtons, courrait un peu partout et tombait de temps à autre.
Mes parents étaient toujours là pour prendre soin de moi quand il m'arrivait quelque chose...Jusqu'au jour où ils ne vinrent pas me relever.
J'appris à non pas vivre mais à survivre comme je le pouvais, les autres enfants me méprisaient pour ce que j'étais, un pitoyable orphelin.
J'appris au fur et à mesure de mes années à me défendre contre ces enfants, mais dur de se défendre correctement quand ceux-ci s'en prennent à plusieurs sur toi...

J'avais à peine quinze années quand je décida de quitter la ville pour les forêts, les forêts...Un endroit sombre et calme comme je les aiment...Le fait de vivre dans cette forêt me contraignit à la survie, mes capacités se décuplèrent, mon agilité devint exceptionnel, mon ouïe était sans failles et ma vue...perçante.
Je grandissais, et ma vengeance se faisait attendre.

Après cinq longues années passés dans les forêts, je décida de revenir en ville, non pas pour m'y installer...mais par pur vengeance.
Le groupe d'enfants que j'avais connu était toujours le même, toujours à s'en prendre aux faibles sans défenses mais eux aussi avaient évolués. Leurs musculatures étaient fortement développés, et ils ne menaçaient plus seulement avec des poings, mais aussi avec des lames...parfait...

Après avoir dépouillé le pauvre garçon, ils le laissèrent s'échapper. Je m’avançais doucement dans la ruelle, ma faible corpulence semblait faire de moi une cible facile car les bons à rien ne tardèrent pas à me tourner autour.

"Que fais tu par ici tocard ?" S'exclama l'un des individus.

Le silence s'imposa, seul leurs pas derrière moi se faisaient entendre.
L'individu m'ayant aborder me tira pas l'épaule et me plaqua contre le mur.

"Je t'ai posé uu....."

La lame fusa de ma manche pour lui transpercer la gorge, tout de suite la bande se mit en activé mais un homme les arrêta, sûrement le chef...oui je le reconnaissait.

"Tu es bien imprudent d'exécuter un de mes hommes entouré de tous ses frères"

A nouveau le silence tomba, il semblait que l'homme attendait une réponse...qui ne viendra jamais.

"Bon d'accord, tu ne veux parler, c'est ton choix."

L'homme dégaina la longue épée qui pendait dans son dos et se plaça fasse à moi. Il semblait stupéfait, sûrement du fait que je n'avais toujours pas bouger ne serait-ce que pour sortir une arme.
Il fonça sur moi en faisant tournoyer son épée vers ma gorge...bien trop lentement à mon goût, je me baissa sans peine et sortit une nouvelle lame de ma manche pour le blesser à l'intérieur de son genou droit.
Il tomba à peine que tous ses compatriotes se ruèrent vers moi, le temps semblait se ralentir, mes mouvement étaient fluides, calculés et sans failles, peu importait leurs nombres, ils n'avaient aucunes chances....
La ruelle se transforma bientôt en boucherie, mais il en restait un, cet homme que j'avais seulement blessé, je m'approcha de lui doucement.

"Te souviens-tu de moi ?" Dis-je en lui montrant la cicatrice parcourant mon dos. Il hoqueta et il ne me fallu pas plus d'une seconde pour me ruer vers sa gorge et l'entailler juste assez pour qu'il meurt lentement...très lentement...

Le soir même, j'avais quitté la ville...

Après avoir quitté la ville, je retourna dans le seul endroit où je me plaisais, les forêts...

Le silence était une des choses que j'aimais le plus...après la traque...
Comme chaque soir et comme chaque homme, je devais me nourrir, je parti donc en traque d'un nouvel animal.
Mes talents de pistage s'étaient développés au fur et à mesure des années, mais je n'en perdais pas pour autant mes autres qualités j'avais acquis auparavant, m’étant entraîné toujours plus.
Ce soir là j'étais sur la piste d'un simple petit élan quand soudain une nouvelle s'offrit à moi, non pas une piste animal, un homme...Au vu de la taille de ses empreintes, je dirais un homme d'environ un mètre quatre-vingt, pesant environ cent kilos en voyant l'enfoncement des traces.
Il ne me fallu que très peu de temps pour trouver cet homme, je monta à un arbre pour l'observer.

L'homme semblait prononcer des paroles dont je ne percevaient le sens, il continua son rituel pendant quelques minutes quand soudain une lumière jaillit du bâton qu'il portait dans sa main droite, de la magie...J'avais entendu beaucoup de choses sur les personnes qui contrôlaient la magie.

Plusieurs soir d'affilés le magicien vint à ce même endroit, je tentais de me rapprocher de plus en plus chaque jour pour essayer de comprendre ses paroles. Le soir où je parvins à être à distance assez proche pour écouter ses paroles, ses paroles fut comme une histoire, je me fondis dedans et tout ce qui m'entouraient était comme inexistant.

Soudain un bruit se fit entendre, le magicien arrêta ses paroles et je sortis de mon rêve, je ne pris pas beaucoup de temps à comprendre ce qu'était ce bruit qui fit stopper le magicien...je tomba de ma branche....

Je me releva rapidement et fis fasse au magicien,

« Ce n'est pas trop tôt » Dit-il en souriant

Comme à mon habitude je ne répondis pas, j'étais plutôt à l'affût du moindre mouvement brusque.

« Je ne suis pas là pour t'agresser mon enfant, tu n'as pas à t'en faire »

Le magicien lisait-il dans les pensées ? Ou avait-il tout simplement remarqué ma posture défensive ?

J’articulai quelques mots :

« -Que faites vous ici? Ma voix était basse, à peine perceptible.

-Que fais-je ici ? S'exclama l'homme en riant. Tu ne me croira jamais si je t'avouais la vérité, mais vu que j'ai besoin de toi, je n'ai pas le choix.
Tu es, je suppose, au courant de toutes ces guerres qui ravagent notre pays ? Et bah notre ennemi se fait de plus en plus fort, ses armées se renforcent de jour en jour et si je suis venu ici, c'est pour me trouver un disciple qui pourra aider dans cette guerre.

-Continuez.

-Le sort que tu m'a vu utiliser, ce n'était tout simplement qu'un sort d'appel, il avait pour effet d'attirer les hommes qui ont un don que tu sembles avoir.

-Un don vous dites ? Vous devez faire erreur car le seul don que j'ai, c'est celui de tuer.
-Ça, c'est toi qui le dit, c'est simple, si cela t'intéresse tu n'as qu'à me trouver »

Le magicien sembla disparaître, d'un coup...Je rentra dans mon logement, incapable de fermer l’œil. La curiosité naquit en moi et le lendemain...J'étais parti..

Mes talents de pistage accumulé à l'habitude d'épié le magicien me permettait de retrouver sa trace dans cette ville que j'avais renié, cette piste semblait emmener dans un coin bien reculé de la ville.
La piste amenait à cette maison, je passa le portail, le referma et...j’eus juste le temps d'esquiver un projectile qui fusait en ma direction.
Le magicien sortit de la maison.

« C'est bien, tu possèdes déjà cette atout, la vitesse »

Cette attaque m'avait mise de mauvaise humeur et la suite des événements ne m'enchantaient guère...

Quelques années après...

Chaque jour j'allais à la résidence du magicien et chaque fois je rentrai chez moi, enfin, presque que chaque soir...
Durant cinq longues, très longues, années j'appris à ma familiariser à la magie, mais mon maître commençait à se faire vieux, je le sentais, ses mois, voir même ses jours, étaient comptés et lui même le savait.
Ce jour-ci j'appris une chose que n'aurais jamais soupçonné. Le magicien m'appris que chaque être doué de magie possédait un don exceptionnel propre à lui...Si seulement je pouvais savoir quel était le mien...

Ce soir-ci je rentrais chez moi, je passais les remparts du château quand un soldat m'interpella.

« Monsieur ! Monsieur ! Arrêtez-vous. »

Je fis volte-face. L'homme faillit perdre l'équilibre et s'écrouler au sol

« Votre maître monsieur...Il essayait de parler, mais il était trop essoufflé, votre maître, votre maître a rejoint les cieux.... »

Cette nouvelle me toucha plus que je ne l'aurais douté, j'avais appris à vivre seul durant de longues années, mais je m'étais attaché à ce vieillard...

Je rentra chez moi, d'un pas lent, mais une chose avait changé, je me fis discret, sans un bruit je m'approcha de ma cabane...Des hommes étaient là, fouillant mes affaires...Ils étaient quatre, une bien faible menace.
Je sortis des arbres et en me voyant, les hommes dégainèrent leurs épées. Je su tout de suite pourquoi ils étaient là. J'attendis, comme à mon habitude, que mon adversaire fasse le premier pas.
Le plus grand s'avançait vers moi en courant, à un instant bien précis j’envoyai mon pied fracasser le torse de mon assaillant, celui-ci tomba sur le dos, gémissant comme une petite fille.

Voyant leur chef au sol, les trois soldats foncèrent vers moi et à nouveau cette sensation de ralentit se fit sentir, un homme envoya son épée au niveau de mon torse, je l'esquiva sans mal et planta mon poignard, qui était toujours dans ma manche, dans son avant bras. Il lâcha instinctivement son arme.

Les deux autres soldats arrivèrent à leur tour, je glissa au sol, fauchant les jambes du plus grand, dans mon élan je me releva et murmura quelques mots en indiquant la paume de main sur le torse du quatrième soldat. Celui s'envola à quelques dizaines de mètres.
Le soldat que j'avais fauché se releva, je saisi son bras et retourna son épée contre lui même.
Je pris mon élan et courra en direction du soldat qui avait toujours mon poignard planté dans son bras, je sauta, saisi le poignard au vol et fis une entaille profonde dans la nuque du soldat.
J’atterris à quelques pas du chef, j’avançai et appliqua tout doucement ma lame sur son coup.

« Qui vous envoi ? »

L'homme se mit à rire, saisit ma main et se trancha la carotide. L'idée du complot me vint directement à l'esprit.
Mais qui ?

J'avais depuis bien longtemps quitté cette parcelle de la forêt pour emménager un peu plus profondément dans la forêt.
Une année passa où je continua à exercer ma magie sans négliger mes attitudes physiques.

Mais aujourd'hui, de nouveaux soldats s'approchaient...

Ces soldats semblaient savoir où se situait mon logement mais ils n'avaient pas l'air hostiles.
Je sauta au sol et m'approcha d'eux.

« Nous sommes ici en paix ! »

Silence. L'homme intrigué continua de parler, il débitait un nombre de phrase incalculable sur le fait que le trône était en danger et qu'on avait besoin de mage.

« Venez en aux faits » Dis-je en lui coupant la parole.

« Nous avons besoin de vous monseigneur, vous serez gracieusement payé »

D'un signe j’indiquai à l'homme de partir, il ne se fit pas prier, à croire qu'un mage faisait peur à beaucoup de monde.
Ma décision fut vite prise, l'appât de l'argent n'y était pour rien, j'avais besoin d'action, de combats...

Après avoir prit le strict nécessaire je me mis en route du château, se mettre aux ordres d'un roi, quelle idée...je n'aimais recevoir d'ordre de personnes mais si je ne voulais pas continuer ma vie d'exil, il fallait bien faire des sacrifices.

Arrivé aux portes du palais, je demanda le roi, bien sûr je ne put le voir et un de ses sous-fifres m'indiqua mes quartiers tout en m'expliquant ma tâche.

Servir de soutien aux combattants du front, quelle drôle de blague, bien sûr je fis celui qui était d'accord mais je n'en pensais pas moins.
Ma chambre était remplit de livre, pour la plupart de magie, sûrement la chambre du précédent mage.

Il ne fut que quelques mois pour que je fus appeler à ma première bataille, un groupe de soldats du commandeur Zelandra prenait d'assaut notre bastion à l'ouest du pays.
Cinquante soldats se mirent en marche, beaucoup semblait croire que j'étais là pour les guider tel des moutons, je n'étais pas fait pour ça...

Les adversaires nous surpassaient en nombre mais notre cohésion faisait notre force, nous avancions d'un pas lourd qui faisait trembler le sol, les serviteurs de Zelandra ne prirent que peu de temps à remarquer notre présence.
Alors que nos soldats semblaient se mettre à l'arrêt, je ne pus m'empêcher de foncer tête baisser à l'assaut des rangs ennemis. Habiller de noir tout entier parmi les armures rouges et vertes, les soldats comprirent rapidement le signal et se mirent à l'heure tour en quête de sang.

J'arrive le premier sur l'ennemi, indiquant mon bâton vers le sol, je récita quelques mots qui firent trembler la terre, quelques soldats tombèrent au sol et je ne me fis pas prier pour les achever avec ma précieuse dague...
Le combat faisait rage quand soudain j'aperçus une chose dont je n'aurais jamais soupçonné l’existence.
Une femme, selon ses courbes fines, faisait ravage dans nos rangs, se déplacement gracieusement, décochant des flèches d'une vitesse et d'une précision hors du communs, je ne pus m'empêcher d'avoir une pointe d'admiration pour ce combattant.

Après deux heures de massacres, nos troupes prirent le dessus et ce qui restait de l'armée de Zelandra se replia.
Ma première bataille fut un parfait succès...

Les années se succédèrent, des batailles et encore des batailles, des échecs comme des victoires, mais toujours du sang, encore du sang...

Cette nuit je me reposais dans le bastion dont le roi m'avait nommé gestionnaire. Encore une tâche de plus...A peine j'avais réussi à fermer les yeux qu'un valet vint me réveiller.

« Messire ! Messire ! Le château est prit d'assaut ! »

Je sauta dans ma tenu de combat et ordonna de sonner l'alerte, nos troupes se rassemblèrent, le combat s'annonçaient mal...

Le château était prit d'assaut, mais les meilleurs combattants du royaume y étaient rassemblés, le combat était intense, comme je les aiment, tout ce qui m'entouraient semblaient ralentit, je me déplaçais de cibles en cibles, ne leurs laissant aucunes chances... ;
Soudain une flèche fusa en ma direction, sa vitesse était telle que je n'aurais pu l'éviter, mais elle ne fit que passer au ras de mon cou pour se planter dans le torse d'un assaillant qui pensait me tuer en traître.

Je jeta un regard en direction de l'archer et un moment de passé remonta soudain à mon esprit, l'archère...
Je secoua la tête et repris mes idées, ce n'était pas le moment de rêvasser. Le combat reprit et nous prenions le dessus au fur et à mesure.
Inconsciemment je regardai de temps à autre en sa direction, m'assurant qu'elle était bien là.

La bataille semblait toucher à sa fin quand je vis soudain un barbare foncer en direction de cette archère et la frappa de pleins fouets. La colère m'emplit, j'envoyai à ce barbare le pire sort que l'on puisse créer.
J'attendis qu'il me regarda bien dans les yeux et je lui envoya toutes les douleurs que j'avais fait subir à mes victimes passés, il ne put résister à ces douleurs et s'écroula...

Après que l'un de nos soigneurs les plus expérimentés ait prit soin d'elle, je lui tendit ma main pour l'aider à se relever. A vrai dire je serais bien rester encore ici, mais les troupes ennemis s'emparaient du château, nous devions retourner au combat...

La bataille ne dura plus que quelques minutes, notre cohésion hors du commun finit par payer et les quelques soldats qui restèrent furent exécuter sans pitié.

Les blessures furent pansées rapidement et les épées furent bientôt remplacés par des coupes de vins....